Les vies authentiques des vingt-quatre Tirthankars
Appendice 2
La base pour devenir un Tirthankar : les vingt pratiques
favorables
Pour parvenir au statut de Tirthankhar, il ne suffit pas de faire
certaines pratiques durant une certaine naissance. C’est le résultat d’un
processus progressif de dévoilement de l’énergie potentielle, par des
efforts dans la bonne direction, durant une série de réincarnations. Il
semble que les chefs-disciples ou les dieux ont dû exercer leur curiosité
sur le parcours vers la pureté absolue et que les Tirthankars en ont
fourni les détails. C’est pourquoi les détails des naissances antérieures
de tous les Tirthankazrs existent. Le compte de ces naissances commence
par celle où l’âme a un premier aperçu de la voie juste considéré comme le
point de départ le plus important parce que, une fois que la bonne
direction est prise, la libération est assurée.
Le gain
du Tirthankar-nam-karma.
Il est dit que le plus haut, dans la catégorie des karmas pieux, c’est
le Tirthankara-nam-karma. Il est important de savoir quand et comment il
s’acquiert, parce que c’est la base sur laquelle est fondé le statut de
Tirthankar. Ce karma s’acquiert dans une naissance antérieure. C’est le
corps humain physique ou normal qui l’acquiert. Le corps aural alternatif
(vikriya sharir) n’a pas la capacité de le faire. Le futur Tirthankar
descend de la forme des dieux ou monte de la forme de l’enfer. Dans ces
deux formes les âmes ont un corps aural. Comme le corps aural n’a pas la
capacité de pratiques spirituelles à long terme, ce karma n’est pas acquis
durant la naissance précédente immédiate. C’est la raison pour laquelle
tous les Tirthankars effectuent leurs pratiques spirituelles finales pour
l’acquisition de ce karma durant leur seconde naissance à partir de la fin
comme êtres humains. Pendant cette naissance, ils acquièrent un degré
élevé de pureté de perception. Ils deviennent « kshayak samyaktvi » (le
degré de pureté où les derniers karmas sont détruits mais non supprimés).
Les Acharyas disent que le but de la poursuite spirituelle ne doit pas
être le statut de Tirthankar. Bien que ce statut soit très élevé, le karma
de type Tithankar-nam est encore un karma et comme tel une attache. Sur la
voie de la pureté et de l’effort, gagner du karma pieux n’est pas
recommandé. Les spiritualistes ne se permettent aucune activité qui
conduit à l’asservissement, qu’elle soit pieuse ou non. Toutes les
activités pour les spiritualistes sont dirigées vers l’effacement des
karmas. Comme résultat de certaines activités ou pratiques, certains
karmas sont enlevés et, comme conséquence, cet asservissement spécifique
est réalisé sans le chercher. Ces pratiques sont au nombre de vingt. Elles
sont aussi connues comme les vingt pratiques qui mènent au statut de
Tirthankar et l’on croit qu’elle sont les facteurs fondamentaux de
conduite pour atteindre ce statut. Ce sont :
1.
La vénération de l’Arihant (Tirthankar).
2.
La vénération du Siddha (l’âme libérée).
3.
La foi dans les discours.
4.
La vénération du maître.
5.
La vénération de l’ascète âgé.
6.
La vénération de l’érudit.
7.
La vénération de ceux qui font pénitence.
8.
L’application continue de la connaissance pendant le maximum de
temps possible.
9.
La pureté de la perception.
10.
La louange des vertus des autres et le bonheur de leur progrès.
11.
La pratique des six devoirs essentiels comprenant le « pratikraman »
(l’analyse de soi) suivant la façon et le moment prescrits.
12.
L’observance de tous les vœux et codes de conduite avec un cours
croissant.
13.
Le détachement. La pratique constante de l’apathie pour
l’attachement, l’affection, la vanité et la cupidité. Le développement de
l’attitude détachée.
14.
L’activation du potentiel humain ou la pratique de la pénitence
avec toute l’intensité requise.
15.
La reconnaissance de l’importance qui convient et du respect dû à
l’organisation de la religion quadruple.
16.
La considération et l’attention envers les détachés.
17.
Le renforcement régulier de la connaissance.
18.
La foi dans les sermons des détachés.
19.
La charité à ceux qui le méritent.
20.
La dévotion pour les sermons du Tirthankar et pour la discipline de
l’ordre.
Dans le chapitre huit du « Jnatasutra » et dans « l’Avashyak Niryukti »,
ces vingt pratiques sont mentionnées. L’observation intense de seulement
une ou deux de ces pratiques peut conduire à gagner le
Tirthankar-nam-karma. Dans le « Mahapuran » et le « Tattvarth Sutra » il
est fait rapport de seize pratiques de sentiments et d’attitudes.
Celles-ci englobent les vingt indiquées ci-dessus. L’importance a été
donnée aux pratiques spirituelles dans ces deux séries.